Aponogeton angustifolius, la dentelle à feuilles étroites

Présentation

Aponogeton angustifolius est une espèce de plante à fleurs à feuilles étroites de la famille des Aponogetonaceae. L'espèce est endémique du Cap occidental en Afrique du Sud. Les feuilles, finement plissées, poussent sur une longue tige et la hauteur totale de la plante est assez importante, jusque 50 cm. Les hampes florales affleurent la surface de l'eau et une base rosée à rouge orne le bas de la fleur blanche. Cette couleur rougie disparaît au fur et à mesure que la fleur vieillit.

Aponogeton angustifolius = Dentelle à feuilles étroites

Description

L'espèce a été décrite scientifiquement par Aiton en 1789. Ensuite, de Wildeman a décrit cette Aponogeton angustifolius dans le Curtis's Botanical Magazine le 1^er Mars 1810, comme étant native de Le Cap en Afrique du Sud (Le Cap de Bonne Espérance). Initialement, cette espèce a été introduite (l'origine réelle est inconnue) en Afrique du Sud en 1788 par F. Masson. L'holotype est conservé au conservatoire botanique de Swainson à Twickenham (Royaume-Uni) sous le nom de Aponogeton angustifolium. C'est finalement le découvreur Aiton de l'espèce au Cap qui remporte l'attribution de la description en 1789.

Culture

La maintenance ne pose pas de problème particulier et Aponogeton angustifolius serait même une excellente candidate en facilité de culture en aquarium car assez tolérante vis à vis des paramètres de l'eau. Le problème consiste à trouver un pied dans le commerce... L'espèce Aponogeton crinifolius est considérée comme un synonyme non valide.

En milieu naturel, il se produit dans l'eau jusqu'à 1 m de profondeur dans les rives sablonneuses des lacs qui se dessèchent en été, les piscines peu profondes ou les rivières à débit lent.

Propagation

Les plantes, tolérantes à une grande variété de conditions d'eau, se propagent souvent librement sans aide. La séparation de touffe, la séparation de stolon ou plantules, le bouturage, sont des techniques de multiplication usuelles des plantes.

Taxonomie de l'espèce

Le taxon valide complet avec auteur de ce végétal est : Aponogeton angustifolius Aiton, 1789 (qui est aussi son basionyme).
En français, l'espèce porte le nom vernaculaire ou normalisé (nom commun) de : Dentelle à feuilles étroites.

Suggestions d'espèces

Aponogeton madagascariensis (Plante-dentelle)

Aponogeton boivinianus (Aponogeton de Boivin)

Aponogeton ulvaceus (Aponogéton ulve, Feuille de salade)

Aponogeton fenestralis (Dentelle de Madagascar)

Aponogeton distachyos (Vanille d'eau, Aponogéton à deux épis)

Aponogeton longiplumulosus (Aponogeton à feuilles étroites)

Compléments utiles

En Afrique du Sud, Aponogeton angustifolius a une aire de répartition limitée, avec une zone d'occurrence de 6 100–6249 km². Il est localisé dans les ruisseaux saisonniers et les zones humides, et a donc également une petite zone d'occupation de 104 à 120 km². En dépit de la perte et de la dégradation graves et continues de l'habitat, des observations récentes sur le terrain indiquent qu'il est encore relativement commun, persistant dans au moins 17 sites. Cependant, il continue de décliner dans son aire de répartition et, par conséquent, il répond presque aux seuils des critères de vulnérabilité selon le critère B de l'IUCN.

Des observations récentes sur le terrain ont enregistré au moins 15 sous-populations restantes. Dans les plaines du cap et dans le Swartland, les sous-populations sont petites et isolées, la plupart des sous-populations étant composées de moins de 300 individus, et la plupart d'entre elles sont menacées par une grave dégradation continue de l'habitat. La plus grande sous-population restante se trouve dans la vallée de la rivière Breede, entre Wolseley et le barrage de Brandvlei près de Worcester, où se trouvent plus de 1 000 plantes. Il est maintenant localement éteint dans le nord de la péninsule du Cap, où son habitat a été perdu à cause de l'expansion urbaine. Il n'est pas certain qu'il persiste encore dans plusieurs grandes zones humides proches de la côte de False Bay - il a été enregistré pour la dernière fois dans cette zone dans les années 1980. Une sous-population a été perdue à cause de la construction de résidences universitaires à Stellenbosch au début des années 2000. Le déclin continu de la population est déduit de la perte et de la dégradation continues de l'habitat, mais il n'est pas possible de quantifier la réduction de la population sur trois générations.