Cénocyte
Définition
Un cénocyte (ou coenocyte) est une cellule multinucléée qui peut résulter d'une division nucléaire (mitose, méiose) sans effectuer la cytokinèse. Un cénocyte indique qu'une cellule a plusieurs noyaux. Les cellules atteignent de très grandes dimensions et possèdent de nombreux noyaux dans des cellules plurinucléées. Un cénocyte peut porter un hyphe, appelé hyphe cénocytique.
Un cas typique en aquariophilie marine existe avec les vésicules globuleuses des algues bulles Valonia.
Phase de croissance du cénocyte :
Diagrammes montrant les phases de croissance cénocyte dans un gymnosperme généralisé (A) et un angiosperme (B).
Explications
L'origine évolutive du port des graines a coïncidé avec de profonds changements physiologiques et structurels associés aux modèles de développement sous-jacents. Un cénocyte se forme au cours du développement des mégagamétophytes dans de nombreuses plantes vasculaires, y compris certains Lycophytes et tous les spermatophytes; cette structure se compare étroitement avec des phases de croissance nucléaires libres similaires pendant le développement de l'embryon chez les Gymnospermes et le développement de l'endosperme chez les Angiospermes.
Les différentes phases de croissance du noyau libre interviennent au cours du développement de la mégaspore et de la graine de plantes terrestres qui s'ensuit dans le contexte des phylogénies des embryophytes existants et des études récentes des gènes qui sous-tendent le développement des plantes.
Deux types de cénocyte contrastés sont contrôlés par des systèmes génétiques différents : les phases de croissance cénocytique qui deviennent ensuite cellularisées et contribuent au corps de la plante (type a) et des structures multinucléées différenciées en phase terminale telles que les cellules suspensives haustoriales (type b).
Les décisions de codage prises pour les caractères cénocytiques peuvent avoir contribué à l'instabilité continue qui caractérise les analyses morphologiques cladistiques des plantes terrestres. Les phases de croissance cénocytiques chez les lycophytes et les spermatophytes ont probablement des origines évolutives indépendantes. Cependant, la forte similitude entre eux indique une machinerie génétique sous-jacente similaire; nous émettons l'hypothèse que ce type de croissance est contrôlé par d'anciens facteurs de régulation qui ont été recrutés lors du développement de nouvelles structures. Combiné à l'hétérosporie et à l'endosporie, un proembryon à noyau libre représentait probablement un facteur préadaptatif qui a facilité l'origine évolutive du port de la graine. Nous mettons en évidence une corrélation positive entre une phase de croissance cénocytique et une augmentation de la taille des ovules/graines chez les spermatophytes précoces.
En termes généraux, les lignées de plantes à graines relativement dérivées - y compris les conifères, les gnétales et les angiospermes existants - sont revenues à une taille de graine plus petite et à des phases de croissance cénocytaires restreintes qui reflètent un changement hétérochronique. Une corrélation positive entre les phases de croissance cénocytique et l'absence d'une bande de préprophase indique que la suppression de la cytokinèse est un aspect important des phases de croissance précoces dans l'histoire de vie des spermatophytes.
Développement d'un cénocyte
Sur le diagramme ci-dessus, les cellules qui subiront une mitose supplémentaire sont représentées en vert, les cellules végétatives en bleu, les noyaux polaires en rouge et l'ovule/cellule centrale en noir. Les hachures indiquent les régions cellularisées.
(A) La première phase cénocytique (formation de mégagamétophytes) est étendue chez la plupart des gymnospermes vivants (dans laquelle plusieurs cycles de mitose produisent des centaines de noyaux libres) mais considérablement réduite chez les angiospermes. Chez les gymnospermes (par exemple, les cycadales et le ginkgo), la formation des parois commence à la périphérie et progresse vers l'intérieur. Certaines des cellules micropylaires s'agrandissent et deviennent des initiales archégonales (bien qu'aucun archégone ne se forme chez Gnetum et Welwitschia). Chaque cellule archégonale se divise pour former une cellule cervicale primaire plus petite (qui se divise rapidement) et une cellule centrale plus grande. La cellule centrale s'agrandit et son noyau se divise finalement sans cytokinèse pour former un noyau d'oeuf et un noyau du canal ventral, qui dégénère généralement. Après la fécondation, chez les cycadales et le ginkgo, il y a une période de divisions nucléaires libres simultanées pour former un proembryon de plusieurs centaines de noyaux; il devient cellularisé en une masse de cellules qui est initialement indifférenciée en régions du corps. Chez les conifères et les Gnétales, la phase cénocytique est réduite ou absente.
(B) Chez les angiospermes autres que Paeonia, l'embryogenèse est entièrement cellularisée, mais la formation de l'endosperme ressemble au développement de l'embryon chez les gymnospermes.
(C) Modes contrastés de développement de l'endosperme, appelés nucléaire, héliobial et cellulaire, chez les angiospermes
Différence entre cénocyte et syncytium
Au contraire d'un cénocyte, le syncytium est l'agrégation cellulaire suivie par la dissolution des membranes cellulaires dans la masse. Le mot syncytial (syncytium) en embryologie animale se réfère généralement au blastoderme coenocytique des invertébrés.
Le syncytium et le cénocyte sont deux types de cellules multinucléées. En fait, il s'agit d'un amas de cellules sans séparations cellulaires individuelles.... Le syncytium est le résultat de la fusion cellulaire par la dissolution des membranes cellulaires tandis que le cénocyte est le résultat de plusieurs divisions nucléaires sans subir de cytokinèse.
Synonymes, antonymes
2 synonymes (sens proche) de "cénocyte" :
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