Phialide

Définition

Une phialide est une cellule conidiogène (en forme de flacon ou à bec fusiforme) à partir de l'apex de laquelle se resserrent les conidies (spores asexuées) appelées phialospores. Les phialides sont issues de la vésicule du champignon.

Des conidies avec phialides et métules :

Une phialide est un conidiophore tubulaire unique et mince. Un conidiophore est un brin d'hyphe spécialisé qui produit des conidies.

Explications

Une phialide est une cellule qui produit, à partir d'un locus conidiogène fixe, une succession basipète de conidies entéroblastiques.

Les conidiophores se terminent par une vésicule recouverte soit d'une seule couche de phialides en forme de palissade (unisériée), soit d'une couche de cellules sous-tendantes (métules) qui portent de petits verticilles de phialides (la structure bisériée). La vésicule, les phialides, les métules (le cas échéant) et les conidies forment la tête conidienne. Les conidies sont unicellulaires, à parois lisses ou rugueuses, hyalines ou pigmentées, produites en longues chaînes sèches qui peuvent être divergentes (radiées) ou agrégées en colonnes compactes (en colonnes). Certaines espèces peuvent produire des cellules de Hülle ou des sclérotes.

Histoire

Le terme phialide a été inventé par Vuillemin (1910), membre d'une école de mycologues français parmi lesquels l'utilisation des caractéristiques développementales dans la taxonomie des deutéromycètes remonte à Costantin (1888). L'ouvrage dans lequel Vuillemin a introduit le terme partait du constat que la classification traditionnelle des hyphomycètes proposée par Saccardo (1886) était très artificielle et qu'"il est donc nécessaire de rechercher des caractères plus fiables auxquels puissent être subordonnés ceux déjà utilisés". Il ressort clairement des propos de Vuillemin qu'il cherchait une classification naturelle des hyphomycètes, et son concept de phialide doit être replacé dans ce contexte.

Chez Penicillium

Chez Penicillium, les phialides peuvent être produits seuls, en groupes ou à partir de métules ramifiées, donnant une apparence en forme de pinceau (un pénicille).

Le pénicille peut contenir à la fois des branches et des métules (avant-dernières branches qui portent un verticille de phialides). Toutes les cellules situées entre les métules et les stipes des conidiophores sont appelées branches. Le modèle de ramification peut être soit simple (non ramifié ou monoverticillé), ramifié à un étage (symétrique biverticillé), ramifié à deux étages (asymétrique biverticillé) ou ramifié à trois étages ou plus.

Les conidiophores sont hyalins, lisses ou à parois rugueuses. Les phialides sont généralement en forme de flacon, constitués d'une partie basale cylindrique et d'un col distinct, ou lancéolés (avec une partie basale étroite se rétrécissant vers un sommet quelque peu pointu). Les conidies se présentent en longues chaînes sèches, divergentes ou en colonnes, sont globuleuses, ellipsoïdales, cylindriques ou fusiformes, hyalines ou verdâtres, à parois lisses ou rugueuses. Les sclérotes sont produits par certaines espèces.

En rapport avec "phialide"

• conidie

  

  Une conidie est une spore fongique asexuée de certains ascomycètes dont les parois ne sont pas épaissies.

• conidiophore

  

  Un conidiophore est un hyphe aérien portant une ou plusieurs conidies. La reproduction asexuée chez les ascomycètes (phylum Ascomycota) résulte de la formation...

• métule

  

  Une métule (metula) est l'une des branches les plus externes d'un conidiophore à partir de laquelle rayonnent des phialides en forme de flacon (comme dans...

• stérigmate

  

  En biologie, un stérigmate, ou un stérigme, est un organe qui en consolide un autre, comme une petite structure de support ou certains bandages.