Microphylle

Définition

En botanique, un microphylle a de petites feuilles. Le microphylle est défini comme un appendice alimenté par un seul faisceau non ramifié. Les microphylles sont des feuilles dépourvues de pétiole, sans vascularisation ou réduite à une veine dans certaines espèces (sans dépasser la base).

Les sélaginellacées et les Lycopodes sont des plantes microphylles.

L'évolution de microphylles :

Schéma montrant l'évolution proposée des microphylles à partir d'énations : (1) comme dans Sawdonia, (2) comme dans Asteroxylon, (3) comme dans Leclercqia.

Explications

Malgré son nom, les microphylles (micro-feuilles) ne sont pas toujours petites. Les isoètes, par exemple, ont des feuilles de plusieurs centimètres de long.

Par extension, les psilotopsidées, les Lycophytes et les équisétopsidées ont des microphylles parce que toutes les espèces qui existent dans ces taxons n'ont qu'un seul faisceau vasculaire sur chaque feuille.

L'antonyme de microphylle est mégaphylle, il existe aussi des isophylles, pour se restreindre à la caractéristique de longueur des feuilles, folioles ou frondes. Voir les explications sur la taille des feuilles des plantes.

La théorie du télome est importante dans l'évolution et histoire des feuilles avec la photosynthèse pour le passage du microphylle en mégaphylle.

Macrophylle

Une plante macrophylle qualifie un végétal dont les feuilles sont macroscopiques, elles ont plus de 25 cm de long et une surface comprise entre 18 cm² et 1640 cm².

Cette classification de dimension des feuilles, tout comme nanophylle ou microphylle, est intégrée dans la classification de Raunkiaer. En revanche, elle ne dit rien sur la phytie de la plante.

Nanophylle

Une plante nanophylle possède de très petites feuilles avec une surface, par convention, comprise entre 0,25 et 2,25 cm².

Cette distinction de la taille des feuilles avec microphylle et macrophylle est établie dans la classification botanique du système de Raunkiaer. Voir aussi hétérophylle.

Certaines plantes considérées comme aphylles au premier coup d'oeil sont parfois leptophylles ou nanophylles.

Cas des lycophytes

Les lycophytes se reproduisent par spores et ont une alternance de générations dans lesquelles (comme d'autres plantes vasculaires) la génération de sporophytes est dominante.

Certains lycophytes sont homosporés tandis que d'autres sont hétérosporeux. Lorsqu'ils sont largement circonscrits, les lycophytes représentent une ligne d'évolution distincte de celle menant à toutes les autres plantes vasculaires, les euphyllophytes, comme les fougères, les Gymnospermes et les plantes à fleurs.

Ils sont définis par deux synapomorphies : sporanges latéraux plutôt que terminaux (souvent réniformes) et les protostèles d'exarque, dans lesquels le protoxylème est à l'extérieur du métaxylème plutôt que l'inverse.

Les zostérophylles éteintes n'ont au plus que des extensions en forme de lambeau de la tige (énations) plutôt que des feuilles, alors que les espèces lycophytes existantes ont des microphylles, des feuilles qui n'ont qu'une seule trace vasculaire (veine), plutôt que les mégaphylles beaucoup plus complexes de autres plantes vasculaires.

Le genre éteint Asteroxylon représente une transition entre ces deux groupes : il a une trace vasculaire quittant le protostèle central, mais cela ne s'étend qu'à la base de l'énation.

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