Chasse à la baleine: le Japon continue
Que ce soit la baleine bleue ou d'autres espèces, le Japon poursuit la chasse de baleines sous couvert scientifique et économique:La 63ème réunion de la Commission baleinière internationale (CBI) est en plein déroulement jusqu'au 14 juillet 2011, le Japon et l'Australie se sont invectivés suite à une demande du Japon à l'Australie de mieux protéger ses baleiniers contre les raids des militants écologistes.
Cocasse surtout qu'un politologue japonais, questionné sur le sujet de la baleine par l'AFP, précise que la chasse à la baleine toujours exercée par ses compatriotes répond en fait à des critères psycho-sociaux bien plus que scientifiques.
La baleine est toujours chassée par le Japon : conférence à Jersey.
Malgré les interdictions internationales datant d'un moratoire signé en 1986, certains pays, dont le Japon, poursuivent la chasse à la baleine sous prétexte d'études scientifiques ou de nécessité économique. En effet, le Japon exploite une distinction légale qui autorise la chasse à la baleine dans le cadre d'objectifs scientifiques, ce qu'évidemment, contestent les pays opposés à cette chasse.
Mais hier, les japonais ont intimé aux australiens de mieux protéger leurs navires de chasse, les baleiniers, contre les raids des militants écologistes. De fait, il est exact que les militants australiens opposés à la chasse baleinière ont forcé le Japon à interrompre sa saison de chasse au sud de l'Australie cette année. Ainsi, des manifestants ont jeté de la peinture, des fumigènes et d'autres substances contre les baleiniers japonais, mais allant même jusqu'à enrouler une corde dans l'hélice de l'un des navires de harponnage, le forçant à ralentir l'allure.
Dans le cas présent, les baleiniers japonais vont régulièrement chasser au harpon les baleine, y compris la baleine bleue Balaenoptera musculus dans l'océan Antarctique, au sud de l'Australie, qui constitue l'aire d'alimentation de 80 % des baleines du monde ! Malheureusement, la CBI (Commission Baleinière Internationale) ne dispose d'aucun pouvoir d'empêcher les navires de chasse à la baleine d'effectuer ces harponnages.
La demande japonaise a reçu une réponse négative de la part des australiens car, selon ministre de l'environnement en Australie, Tony Burke, exprime que même "si l'Australie respecte les principes de la sécurité en mer et le droit maritime international, le pays "ne peut tout simplement pas accepter" de fournir plus de protection aux baleiniers japonais" qu'aux autres navires qui naviguent dans cette zone.
Par ailleurs, les discussions et débats au cours de cette réunion de la CBI qui visent à autoriser une chasse commerciale limitée ont échoué en 2010, et aucune avancée n'est attendue à l'issue de la réunion dans l'île anglo-normande de Jersey.