Urédospore

Définition

Une urédospore, ou urédiniospore, est une spore à paroi mince produites par l'urédium, une étape dans le cycle de vie de certaines espèces de champignons comme les rouilles. L'urédospore est une structure dicaryotique ayant un état n+n. Par conséquent, elle se compose de deux noyaux génétiquement distincts.

Les urédospores se développent dans l'urédie, généralement sur la surface sous une feuille. Les urédospores ont généralement deux noyaux (dicaryote) au sein d'une cellule. En masse, ils sont généralement brun pâle contrairement aux téleutospores qui sont généralement brun foncé.

Des urédospores (urédiniospores) au microscope :

Les urédospores (urédiniospores) sont des structures unicellulaires de forme ovale. Elles apparaissent en couleur brun pâle ou rouge rouille.

Explications

Les urédospores sont un type de spore fongique produite par des champignons appartenant aux Urédinomycètes. Ce sont des spores à paroi mince et surtout observées dans les feuilles. Les champignons de la rouille produisent des urédospores à l'intérieur de l'urédie ou urédosore (sore), généralement trouvés sur la face inférieure de la feuille. Des urédospores sortent, exerçant une pression sur l'épiderme des feuilles et le rompant.

Les urédospores et les téliospores sont des spores fongiques qui propagent des maladies fongiques sur les plantes. Cependant, la principale différence entre l'urédospore et la téliospore réside dans la paroi cellulaire de la spore. Les urédospores ont des parois minces, tandis que les téliospores ont des parois épaisses. De plus, la formation d'urédospores a lieu à partir de l'urédie tandis que les téliospores produisent à partir de télium (thélie). C'est donc aussi une différence entre l'urédospore et la téliospore. De plus, la couleur des deux spores diffère également. Les urédospores sont de couleur rouge rouille tandis que les téliospores sont de couleur brune.

Cycle de vie

Les champignons de la rouille ont des cycles de vie complexes et variables qui comprennent jusqu'à cinq stades de spores différents (spermaties, éciospores, urédospores, téliospores et basidiospores) produites dans des structures appelées sores. Ce cycle de vie classique, caractérisé par Puccinia graminis, est appelé macrocyclique et, dans certains cas, deux hôtes non apparentés peuvent être nécessaires pour la production de différents stades de spores, appelés hétéroïques.

Cependant, les cycles de vie des champignons de la rouille sont plastiques et de nombreuses espèces ont des cycles de vie réduits qui manquent d'un ou plusieurs de ces stades de spores.

De plus, en raison de la complexité globale des cycles de vie de la rouille et du fait que les stades de spores sont séparés dans l'espace et dans le temps, les cycles de vie entiers de la majorité des espèces décrites doivent encore être élucidés. Traditionnellement, les stades de spores des espèces étaient liés via des expériences d'inoculation minutieuses. La systématique moléculaire a simplifié la liaison des étapes du cycle de vie via des séquences d'ADN (par exemple, des codes à barres).

Par exemple, les stades écidien et télien de la rouille jaune du blé (Puccinia striiformis) ont été liés par l'observation d'un code-barres moléculaire commun plus d'un siècle après la première description de la rouille.

Chez les espèces hétéroïques, les spermogonies et les écidies (les sores qui produisent respectivement les spermaties et les éciospores) sont produites sur un hôte distinct et non apparenté à celui sur lequel les urédinies et les télies (les sores qui produisent respectivement les urédospores et les téliospores) sont produites. On pensait que les hôtes écidiens d'espèces hétéroïques étaient des voies de spéciation des champignons de la rouille dans le cadre d'un phénomène observé connu sous le nom de loi de Tranzschel, dans lequel une espèce microcyclique serait corrélée avec l'hôte écidien d'une espèce hétéroïque macrocyclique.

Les champignons de la rouille qui terminent leur cycle de vie sur un seul hôte sont appelés autoïques. Les rouilles microcycliques (celles qui n'ont pas les stades urédinial et écidien, et dans certains cas également le stade spermogonial) sont toutes autoïques; les rouilles macrocycliques (les cinq stades) et démicycliques (pas de stade urédinien) peuvent être autoïques ou hétéroïques. Une dernière variante, dite hémicyclique, est utilisée pour décrire les espèces pour lesquelles les stades spermogoniaux et écidiens ne sont pas connus.

Dans les vraies rouilles hémicycliques, les basidiospores sont homothalliques et capables de réinfecter les hôtes urédiniens/téliens; d'autres espèces (parfois appelées à tort hémicycliques) peuvent en fait être des rouilles hétéroïques et macrocycliques avec des hôtes alternatifs inconnus. Alors que les cycles de vie complets de nombreux champignons de la rouille, y compris des espèces importantes telles que la rouille du soja (Phakopsora pachyrhizi), sont inconnus, la présence de différentes étapes du cycle de vie est considérée comme homoplasique chez les Pucciniales.

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