Zoosporulation
Définition
En botanique, la zoosporulation est une sporulation avec formation de zoospores et leur finalisation par un zoosporocyste qui donne des zoïdes. Cette forme de multiplication complète un mode de reproduction par division végétative, et s'oppose à l'autosporulation.
La zoosporulation se trouve, par exemple, chez des espèces de Chrysophycées, de Xanthophycées, etc. mais aussi chez des apicomplexés du genre Perkinsus.
Une zoosporulation :
Zoosporulation parmi les cellules isolées in vitro de Perkinsus chesapeaki. Plusieurs hypnospores agrandies avec des noyaux excentriques renflés dans des vacuoles centrales (V) existent parmi de nombreux zoosporanges avec des pores de décharge (⁄). Les zoosporanges en cours de maturation contiennent 2 ou plusieurs cellules de zoosporoblastes internes qui se subdivisent vers la maturation sous forme de zoospores infectieuses, flagellées et mobiles d'un diamètre de 2 à 3 µm.
Exemple avec Labyrinthula
Le genre Labyrinthula fait partie du groupe Labyrinthulomycètes et contient treize espèces. La principale caractéristique de ce genre est la formation d'un réseau ectoplasmique sécrété par des organites spécialisés appelés bothrosomes qui entoure la colonie et qui est également utilisé par Labyrinthula pour ses déplacements.
Le protiste se reproduit par zoosporulation en libérant certaines spores flagellées d'un sporange. Les zoospores prouvent l'appartenance de Labyrinthula au phylum des hétérocontés en raison de la morphologie flagellaire distincte, dans laquelle la partie antérieure est recouverte de mastigonèmes.
L'autosporulation est une autosporogenèse (sporogenèse), avec une division cellulaire (notamment chez les algues et les lichen).
Un bothrosome est un organite invaginé à la surface de la cellule qui relie la membrane plasmique au réseau de membranes
L'intérêt pour Labyrinthula est apparu car il a été identifié comme étant la cause de la "maladie du dépérissement", qui a entraîné la mort de plus de 90 % de la population d'herbiers de la côte de l'Atlantique Nord au début des années 1930.
La zoosporulation chez Labyrinthula sp. en culture monoxénique peut être initié par agrégation de cellules fusiformes en sores réticulés. Les cellules du fuseau se sont alors transformées en cellules arrondies ou ovales et ont formé, de novo, 2 paires de centrioles sur les côtés opposés de chaque noyau.
Une paire d'agrégats granulaires (protocentrioles) de 240 µm de diamètre a servi de corps précurseurs lors de la formation de centrioles. Les microtubules de fuseaux situés autour du noyau prophase ont relié les paires de centrioles mais n'ont pas été retrouvés dans le nucléoplasme tant que la fragmentation de l'enveloppe nucléaire n'a pas eu lieu.
Les noyaux prophase de sporanges noninucléés contenaient des complexes synaptinémiques; par conséquent, la méiose est présumée intervenir. Les fragments de l'enveloppe se sont déplacés vers les centrioles et se sont regroupés pour former les membranes nucléaires des cellules filles.
Des divisions nucléaires et cytoplasmiques alternées ont subdivisé la préparation en 8 cellules qui se sont différenciées en zoospores biflagellées latéralement. Le développement flagellaire a impliqué la croissance des microtubules du cinétosome en un bourgeon qui s'est formé sur le cinétosome tangent à la surface de la cellule.
Les cinétosomes sont directement dérivés de centrioles peu différenciés, à l'exception de l'ajout d'un noyau dense aux électrons à la lumière du centriole. L'ultrastructure de la zoospore comprenait un stigmate constitué d'une rangée de granules denses aux électrons situés légèrement sous le plasmalemme et en arrière de la paire de cinétosomes.
Une seule rangée de 17 à 21 microtubules gisait parallèlement aux granules de stigmatisation, un ou plusieurs étant connectés au cinétosome antérieur. Un appareil à fibres striées semblable à celui que l'on trouve dans certains phytoflagellés reliait les régions médianes des cinétosomes.
Des fibres de 1,0–1,2 µm de long étaient attachées au plasmalemme autour de la base du flagelle antérieur. Les zoospores se sont déposées sur le substrat et se sont directement différenciées en cellules fusiformes.
Depuis que des complexes synaptinémiques (synapton) ont été observés, les planontes sont probablement des zoospores haploïdes et probablement pas des gamètes, car une copulation planogamétique n'a pas été observée.
Synonymes, antonymes
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Mots en Z à proximité
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En rapport avec "zoosporulation"
La sporulation est une production de spores par un processus sexué ou asexué avec les endospores, ou encore un mode de reproduction de sporozoaires, bactéries...
En botanique, l'explication de sporuler pourrait se réduire à la production des spores, qui est pourvu de sporules, voire se reproduire par sporules.
Un zoïde désigne une cellule reproductrice mobile, qu'elle soit une spore ou un gamète, et se déplace grâce à des flagelles ou des cils.
Une zoospore est une spore mobile asexuée pourvue de flagelle(s). Cette spore sexuelle est mobile. Elle est aussi un zoogamète chez certains végétaux.