L'aquariophilie pour des aquariums modernes

Echanges et ventes de boutures, bourse coraux

piquesegue : le

Echanges et ventes de boutures, bourse coraux (#1)

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Oyé, braves récifalistes,

voilà donc un post dédié à l'échange et à la vente des boutures de nos bacs salés.

Cette pratique est à encourager afin de limiter au maximum le prélèvement sauvage dans nos mers déjà mal en point...

Ce post risque d'être un joyeux foutoir, mais tant que la bonne humeur est de mise, tout baigne émoticone

Quelques règles quand même, pour que tout le monde s'y retrouve :

- chacun peut ici proposer à la vente ou à l'échange et de manière strictement privé des boutures de coraux et d'algues marines. Pour le reste, pierres, matériel divers, prière d'utiliser les petites annonces.

- Le prix des boutures est à indiquer, mais les modalités d'échanges ou de paiement se feront en privé, et non sur le forum.

- Lorsqu'une annonce est périmée, merci de me le faire savoir par MP, je me chargerai de la supprimer ou de la marquer comme échangée/vendue.

Et deux derniers points essentiels :

- les annonces de boutures de coraux rares devront d'abord m'être soumises pour validation :siffle :

- Les boutures d'Aiptasia seront automatiquement piquées à l'acide.émoticone



Allez, zou, envoyez la progéniture !émoticone


edit : changement du titre pour attirer les coraux...émoticone
anemone-clown : le

Re: Echanges et ventes de boutures, bourse coraux (#2)

Adminavatar anemone-clown
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Suite au récent problème de vente de boutures de coraux durs en bourse et autre (les petites annonces Internet) avec procès verbal pour certains lors d'une bourse en Vendée (j'ai appris la nouvelle hier par Fred à Nancy), je rappelle que la vente ou même l'échange, y compris le don d'une bouture de corail dur doit s'accompagner d'une copie datée et paraphée (signée) du CITES d'origine du pied-mère.

Par ailleurs, le statut d'auto-entrepreneur permet de déclarer facilement les bénéfices réalisés lors de ventes. Au delà d'un certain montant, la vente de boutures (dur, mou, et les alevins de poissons aussi !) peut s'assimiler à un revenu supplémentaire.

Je ne suis pas juriste, je n'irai pas plus loin dans les explications, mais certaines règles sont immuables :

- déclaration de bénéfices commerciaux (la vente en Bourse est un bénéfice commercial !!!). De mémoire (pas absolument sûr...), il existe une somme exonérée (de l'ordre de 1 500 €/an qui est tolérée -et ce n'est qu'une tolérance-) qui n'ouvre pas obligation à déclaration.

- chaque bouture de corail dur doit s'accompagner d'un équivalent certificat CITES, ne serait-ce que le numéro CITES du pied-mère, la date de transfert (de cession), les nom et adresse du cédant, les nom et adresse du bénéficiaire : le tout pour le cédant ET le bénéficiaire.


ps : si quelqu'un a un lien (ou plusieurs) à me fournir sur cette affaire en Vendée, merci de me l'envoyer par email à "admin {chez) aquaportail.com" ou par MP ici. Merci d'avance.
Mike64 : le

Re: Echanges et ventes de boutures, bourse coraux (#3)

avatar Mike64
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De: Pau
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J'en avais discuté avec un importateur dernièrement et effectivement les professionnels attendent des actions de la dsv pour gérer les ventes de boutures dans les bourses. Car les importateurs ont de plus en plus de mal à rentrer des coraux et cela leur coûte de plus en plus cher donc cette concurrence leur fait du tort. Surtout que maintenant on ne parle plus de quelques dizaines de boutures mais des centaines car certains particuliers en ont fait un vrai business parallèle. Après il faut également que les pros s'adaptent car si la vente de boutures fonctionnent autant c'est qu'il y a demande de coraux pas chers. De moins en moins d'aquariophiles peuvent se payer des coraux à minimum 50 € en mag. Comme solutions c'est de demander aux fermes d'expédier des boutures plus petites ou de faire du "fragging" à l'arrivée comme font de plus en plus les allemands et les anglais.
anemone-clown : le

Re: Echanges et ventes de boutures, bourse coraux (#4)

Adminavatar anemone-clown
Inscrit le: 1/11/2006
De: Meuse (55)
Messages: 5570
Je voulais poster une réponse sur un autre forum après avoir pris connaissance des "faits" (cf. Des coraux saisis par les douanes lors de la bourse aux poissons) et après quelques absurdités lues à droite à gauche, je voulais vous proposer ce message, et je m'excuse d'avance pour le long, très long message qui suit.

Tout d'abord, il faut distinguer 2 catégories principales de coraux: les coraux durs et assimilés, et les coraux mous. Pour simplifier, les coraux durs sont ceux qui fabriquent les récifs, et les coraux mous n'ont pas de squelette calcaire (ils sont mous !).

Seuls les coraux durs avec les bénitiers (et d'autres coquillages) sont annexés en chapitre II de la CITES (voir fonctionnement de la CITES) et voient donc leur commerce réglementé (via une adaptation législative au niveau de l'Europe, puis à un niveau national). Quelques rares coraux sont même considérés comme "dangereux" (des coraux-fouets en particulier) et oblige l'acheteur à être détenteur d'un CDC comme pour tous les animaux dangereux ou venimeux.

En 2004, la France a décidé d'introduire les f(aoeu)meux CDC (Certificats de capacité) pour le commerce de ces animaux-coraux. En 2009, cette obligation a été étendue aux "pierres vivantes" qui doivent également être vendues avec CITES.

Les CDC et l'obligation de fournir un document de cession d'un animal inscrit à la CITES fait partie de la législation française, et seulement en France pour la cession sans importation hors Europe ! Les autres pays européens n'ont absolument pas les mêmes obligations pour le commerce de détail: cela ouvre une brèche de légalité des mesures françaises, interdisant de facto "l'importation" des coraux durs depuis un autre pays européen, à l'intérieur de l'espace Schengen, si le cédant ne fournit pas le fameux "bout de papier" de cession d'un animal "protégé". Et vous pouvez toujours vous brosser pour l'obtenir en tant que particulier…! Les autres pays européens ne fournissent le numéro CITES qu'à des personnes titulaires d'un CDC en France… Ca devient compliqué. D'ailleurs, j'ai arrêté la collaboration avec un exportateur italien à cause de cela, et je viens encore récemment de refuser un partenariat potentiel avec une grosse "boutique" allemande (associée à Fauna Marin). Et vous pouez toujours demander un CITES chez nos amis belges frontaliers près de Lille : vous allez entendre leur réponse...émoticone

Tout corail dur détenu par un aquariophile français doit disposer de son CITES: c'est la loi, elle est faite ainsi. C'est cette réflexion qui a amené le passage des Pierres Vivantes sous vente avec CITES en 2009. En effet, il n'est pas rare que ces pierres disposent d'un "germe" de corail prêt à pousser: le corail se retrouverait alors dans l'illégalité. Avec le CITES des Pierres Vivantes, le corail devient légitime.

Il en va ainsi pour les boutures de coraux durs (je rappelle ici que les coraux mous ne sont pas soumis à cette législation, car non inscrits en annexe II de la Cites): le vendeur (qui vend ou échange) de corail dur doit être capacitaire ou accompagné d'un capacitaire (vous comprendrez la subtilité ensuite). Ensuite, que ce soit un don, un échange ou une vente, la bouture de corail dur doit être cédée avec un document spécial tout à fait officiel (CERFA): Ce n'est pas juste un numéro de CITES inscrit sur un bout de papier libre ou une feuille blanche ! Si tel est le cas, la cession de corail #OOPS#s n'entre pas dans le cadre légal français.

Comment une vente de coraux se passe en Bourse aquariophile ? Dans l'Est de la France (je suis donc surpris que cette obligation ne semble pas connue dans le Sud-Ouest ???émoticone), les vente ou échange de coraux durs sont faites en présence d'un capacitaire "coraux" et je ne connais pas de bourse organisée dans l'Est à laquelle j'ai assisté où il n'y a pas de capacitaire. Le capacitaire (la plupart du temps, c'est un professionnel local "autochtone" invité par les organisateurs de la Bourse : ça évite les "jalousies"), agissant comme une sorte d'autorité, doit (logiquement) s'assurer que chaque bouture proposée à la vente dispose d'une possibilité d'identification légale : le numéro CITES. Ensuite, j'ai déjà assisté à un contrôle il y a 2-3 ans : il n'y a eu aucun problème même s'il manquait un numéro par ci, par là, pour un vendeur "particulier", ça s'appelle la tolérance.

Mais à un moment, la tolérance n'est plus de mise et lorsque la vente devient industrielle, c'est exagéré. Que cela tombe sur un récifaliste qui a plein de qualités, ne change malheureusement rien au fait que la cession par vente de centaines de boutures dans plusieurs bourses annuellement finit quand même par poser un problème : on n'est plus du tout dans le cadre de l'amateur qui élague quelques branches d'acropora et donne à son voisin. Quant on a plusieurs aquariums spécifiques pour élever (ce sont des animaux, mais cultiver est admis aussi) des centaines de boutures par an pour les diffuser au travers de petites annonces sur pas mal de sites et au cours de nombreuses bourses, le domaine de l'amateurisme est loin. D'ailleurs, il faut noter que les ventes de coraux durs sont interdites, dans leur CGU, sur ebay ou leboncoin pour ne citer qu'eux.

Les professionnels sont soumis à des agréments de leurs locaux d'élevage par les services vétérinaires, ce n'est quand même pas pour rien (rejet des eaux usées, etc.). Il y a 3-4 ans, avec Jean-Marc de Floraquatic, nous avions envisagé une association pour mettre en place des serres de culture de coraux (j'ai les "diplômes" requis avec le cursus en aquariologie de Nancy) dans le Sud de la France, mais devant l'investissement à réaliser, on a fait demi-tour: impossible financièrement de le faire à grande échelle en France, avec des salariés, etc... (c'était pour faire du commerce de gros, pas du détail).

Le corail, dès lors qu'il va sur le domaine public, doit être accompagné de son CITES ! Donc, même en voiture, en allant chercher une bouture chez un copain, les douanes "volantes" peuvent parfaitement arrêter la personne et confisquer tout corail non muni de son CITES. C'est la loi.

L'acte des douaniers est spectaculaire, sur une figure emblématique de l'aquariophilie récifale en France, une personne appréciée dans le milieu récifal et connue aussi pour sa gentillesse en tant que donateur en plus de vendeur. 3 autres personnes ont été impliquées, probablement par dommage collatéral.

Pour finir ce long message, j'ai personnellement des coraux achetés en 1999 toujours bien vivants, j'ai bien des CITES qui peuvent correspondre (car d'autres coraux sont morts entre-temps : le CITES reste) mais d'un point de vue strictement légal, ces coraux ne devraient même pas exister. Cherchez l'erreur de la législation française.

J'ai lu aussi une jolie approximation:
Les règlements ont changé il y a quelques années : les CITES ne sont plus délivrés au corail mais au box.

Ce n'est pas vrai: les CITES sont délivrés par espèce identifiable et/ou distinguable. Si une boîte de coraux (box) ne contient qu'une seule espèce (c'est de plus en plus le cas en importation), alors un seul certificat indique par exemple 15 x "Acropora sp." et le numéro commun car il s'agit de la même espèce. Si la boîte contient 2 espèces visuellement différentes, il y aura 2 lignes sur le certificat d'import: 6 x Acropora sp. n°... et 9 x Acropora sp. n°... Le CITES accompagne un pied-mère pour faire simple.
Mike64 : le

Re: Echanges et ventes de boutures, bourse coraux (#5)

avatar Mike64
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anemone-clown a écrit:
Comment une vente de coraux se passe en Bourse aquariophile ? Dans l'Est de la France (je suis donc surpris que cette obligation ne semble pas connue dans le Sud-Ouest…???émoticone), les vente ou échange de coraux durs sont faites en présence d'un capacitaire "coraux" et je ne connais pas de bourse organisée dans l'Est à laquelle j'ai assisté où il n'y a pas de capacitaire. Le capacitaire (la plupart du temps, c'est un professionnel local "autochtone" invité par les organisateurs de la Bourse : ça évite les "jalousies"), agissant comme une sorte d'autorité, doit (logiquement) s'assurer que chaque bouture proposée à la vente dispose d'une possibilité d'identification légale : le numéro CITES.

Et oui pour vendre il faut un certificat de capacité et être déclaré sinon c'est de la fraude. C'est valable également pour les oiseaux, les reptiles ou même les chiens et les chats. Et de moins en moins de professionnels qui eux en ont chié dans des procédures très longues pour avoir leur certificats veulent cautionner et encadrer ces bourses et je les comprends car c'est se tirer une balle dans le pied.


J'ai lu aussi une jolie approximation:
[quote]Les règlements ont changé il y a quelques années : les CITES ne sont plus délivrés au corail mais au box.

Ce n'est pas vrai: les CITES sont délivrés par espèce identifiable et/ou distinguable. Si une boîte de coraux (box) ne contient qu'une seule espèce (c'est de plus en plus le cas en importation), alors un seul certificat indique par exemple 15 x "Acropora sp." et le numéro commun car il s'agit de la même espèce. Si la boîte contient 2 espèces visuellement différentes, il y aura 2 lignes sur le certificat d'import: 6 x Acropora sp. n°... et 9 x Acropora sp. n°... Le CITES accompagne un pied-mère pour faire simple. [/quote][/quote]
Non ce n'est plus comme ça maintenant c'est un numéro de cites par billet d'avion peut importe les espèces. Ceci pour simplifier les démarches car cela prenait trop de temps au DREAL de rentrer les numéros pour chaque espèce (voir pour chaque corail à une époque) et fallait attendre super longtemps pour obtenir son permis d'import.
anemone-clown : le

Re: Echanges et ventes de boutures, bourse coraux (#6)

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A priori, et selon ce que j'ai vu il y a seulement quelques semaines, les détaillants reçoivent encore les CITES par nom de genre, quant aux grossistes, là, j'avais toujours considéré leur boulot complétement fastidieux pour pas grand chose : finalement, quelque chose de logique est intervenu. Merci d'avoir rectifié ma rectification.émoticoneémoticone

Pour en revenir à l'organisation des bourses aquarios dans le Nord-Est, la présence d'un pro local permet certainement d'éviter les exagérations notables. Mon pote coupe les frags d'import (surtout en été, lorsque les boutures d'import sont maousses !) lui-même pour distribuer des boutures à prix raisonnable, entre 15 à 25 € au lieu de 45 à 50 € la grosse bouture d'import: on n'est pas à Paris avec des boutures à 75-90 €... et la concurrence de l'Allemagne n'est pas très loin ! Alors, ça me fait quand même sourire de lire que certains objectifs amateurs consistent à proposer des boutures pas cher: les (bons) pros n'ont pas attendu pour connaître le fonctionnement du marché aquario avec la poussée en force des nano-aquariums qui ont (ce n'est que mon avis) démoli le marché "marin" et poussé au "low-cost". Et toujours dans l'Est, les CITES sont réguliers, même pour les frags : curieusement, c'est proposé et c'est le client qui refuse parfois... (déjà vu la scène !)

Pour en revenir au principe CITES tel quel, il est absurde : comme j'ai eu une grosse mortalité de coraux à un moment donné, je me retrouve avec plus de CITES que je n'ai de coraux... mais je suis strictement incapable d'attribuer un CITES précis à un pied de corail.émoticone
wistiti57 : le

Re: Echanges et ventes de boutures, bourse coraux (#7)

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Je ne me déplace même plus dans les bourses où il n'y a pas un magasin local de la bourse aquariophile qui est représenté, sinon, c'est magouille et compagnie. La présence d'un pro du coin a tendance à rendre plus crédible des bourses qui sont désormais investies par des quasi-pros ! Quand je vois des "amateurs" avec 500 poissons à vendre, à chaque fois, ça me surprend...

Ensuite, coraux, poissons d'eau douce, crevettes... peu importe, même si le fameux CITES crée une différence légale supplémentaire.
Mike64 : le

Re: Echanges et ventes de boutures, bourse coraux (#8)

avatar Mike64
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anemone-clown a écrit:
A priori, et selon ce que j'ai vu il y a seulement quelques semaines, les détaillants reçoivent encore les CITES par nom de genre, quant aux grossistes, là, j'avais toujours considéré leur boulot complétement fastidieux pour pas grand chose : finalement, quelque chose de logique est intervenu. Merci d'avoir rectifié ma rectification.émoticoneémoticone

Pour les détaillants c'est normal qu'il y ait plusieurs numéros de cites car généralement y'a mixage des arrivages chez l'importateur vu qu'officiellement le transhipping est interdit depuis plusieurs années (remplacé par du repacking par certains importateurs peu scrupuleux mais ça c'est un autre débat).

Pour en revenir à l'organisation des bourses aquarios dans le Nord-Est, la présence d'un pro local permet certainement d'éviter les exagérations notables. Mon pote coupe les frags d'import (surtout en été, lorsque les boutures d'import sont maousses !) lui-même pour distribuer des boutures à prix raisonnable, entre 15 à 25 € au lieu de 45 à 50 € la grosse bouture d'import: on n'est pas à Paris avec des boutures à 75-90 €... et la concurrence de l'Allemagne n'est pas très loin ! Alors, ça me fait quand même sourire de lire que certains objectifs amateurs consistent à proposer des boutures pas cher: les (bons) pros n'ont pas attendu pour connaître le fonctionnement du marché aquario avec la poussée en force des nano-aquariums qui ont (ce n'est que mon avis) démoli le marché "marin" et poussé au "low-cost". Et toujours dans l'Est, les CITES sont réguliers, même pour les frags : curieusement, c'est proposé et c'est le client qui refuse parfois... (déjà vu la scène !)

Vous avez la chance d'avoir des professionels qui se sont adaptés car l'allemagne est à côté. Dans les autres régions c'est loin d'être le cas. C'est pour cela que l'achat dans les bourses est le seul moyen d'avoir des coraux à petits prix et donc suscitent un tel engouement.