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Choerodon fasciatus, le poisson arlequin

Sommaire :

Présentation

Choerodon fasciatus est un grand labre originaire de l'océan Pacifique ouest. La taille va jusqu'à 25,5 cm, mais se limite le plus souvent à 12–15 cm car il grandit lentement.

Choerodon fasciatus = Poisson arlequinChoerodon fasciatus = Poisson arlequin

Description

Longueur :
25,0 → 28,0 cm
 Espérance de vie :
10 → 15 ans
 Origine géographique :
Océan Pacifique ouest

Choerodon fasciatus a une tête épaisse avec un museau court, à pente assez raide. écailles de la tête grandes, disposées en 5 rangs environ sur la joue. Bord saillant du préopercule sans écailles. Les caractères de l'espèce sont évidemment confondus avec ceux du genre. Nous décrirons cependant ici les particularités de la robe, ainsi que les caractères des dents et des nageoires qui pourraient être de rang spécifique dans le cas d'un genre plus diversifié. C'est peut-être, de tous les Labridés, l'espèce qui présente le plus extraordinaire assemblage de couleurs, dont la vivacité est extrême, au moins chez certains individus. Le fond de la robe est vert-clair, devenant plus foncé et bleuâtre sur le dos et vers l'arrière du corps.

Des bandes transversales rouge vif, bordées de bleu lumineux, au nombre de 6 à 8, les deux postérieures souvent indistinctes. Extrémité du museau également rouge avec 2 étroites raies bleues transversales. A chaque mâchoire, une paire de canines saillantes bleues claires, entre lesquelles sont une paire de dents intermédiaires de même couleur. Le dessin que nous venons de décrire présente, selon les individus, un certain nombre de variations. Les 3 premières bandes (oculaire, intermédiaire, pectorale) sont assez constantes dans leur forme et leurs dimensions, celle qui traverse l'insertion de la pectorale étant la plus large; les 3 suivantes, plus étroites que la bande pectorale, ont des bords subparallèles ou convergents vers la face ventrale, en forme de triangle très étiré (bien net pour la bande 4).

Les nageoires dorsale, anale et pelviennes sont rouges variées de bleu sombre et bordées de bleu clair brillant. Une macule noire sur le 1er rayon de la dorsale. pectorales translucides, jaunâtres, à base rouge. caudale blanche ou jaunâtre, souvent bordée distalement de rose ou de rouge.

Deux Choerodon fasciatus en dessin :
Choerodon fasciatus, dessin
Posture d'intimidation entre deux adultes Choerodon fasciatus (dessin de Cl. Poivre d'après un document photographique réalisé à la Grande Barrière d'Australie).

Choerodon fasciatusChoerodon fasciatus

La possession de poissons en aquarium requiert une approche éthique et responsable pour respecter les animaux.
L'acquisition de poissons comme Choerodon fasciatus pour maintenance en aquarium ne doit pas se faire sur un coup de tête (achat impulsif). Il est essentiel de s'informer sur les besoins spécifiques des espèces (qualité eau, dimensions aquarium, comportement, alimentation). Seuls les poissons ayant des exigences similaires en matière de qualité d'eau devraient être maintenus ensemble dans un même aquarium.

Paramètres

Volume d'eau :
≥ 800 litres
 Température eau :
23 → 28 °C
 pH :
7,8 → 8,5
 Salinité :
1022 → 1026

Les grands labres Choerodon fasciatus n'ont aucune exigence particulière. températures moyennes 24 à 28 °C. Doit supporter une vingtaine de degrés pendant l'hiver austral, au sud de son habitat. pH entre 7,6 et 8,5. Peu sensible au taux des nitrites, de même que beaucoup d'autres Labridés. Très bonne résistance aux maladies apparemment.

L'espèce est présente dans les récifs du Queensland où l'espèce est très commune du nord au sud, mais il est également présent dans les Îles Ryukyu (Japon) jusqu'à Taïwan au nord, et de l'Australie jusqu'au lagon de Nouvelle Calédonie dans lequel il est rare.

Comportement

Nombre d'animaux :
1 ou plus
 Niveau occupé :
Milieu + Fond

Choerodon fasciatus est peu compatible avec les coraux, c'est surtout un poisson qu'on appréciera dans un aquarium de type Fish Only. L'activité est moyenne, avec une nage calme, sauf lors de la distribution de nourriture. Ne s'enfouit pas dans le sable pour dormir, mais se pose sur le fond, en contact avec un madrépore ou une pierre. Les relations interspécifiques sont plutôt relativement bonnes, mais exerce une très vive concurrence alimentaire, chassant les poissons qui s'approchent de la nourriture, même lorsqu'il a lui-même fini de manger. Il peut ainsi déchirer les nageoires des autres poissons ou les blesser plus gravement. Les relations intraspécifiques sont très mauvaises.

Les congénères s'affrontent face à face, bouche grande ouverte et dents projetées en avant cette mimique est commune à de nombreux Labridés (voir le dessin au-dessus).

Alimentation

Selon Catala, le manque d'appétit et la timidité de Choerodon fasciatus rendent difficiles sa conservation à l'aquarium de Nouméa. Cela pourrait être le résultat de conditions particulières, telles que celles crées par les autres espèces partageant le bassin (nombre, taille, activité, concurrence alimentaire, etc.).

En fait, on constate de nos jours que ce sont des poissons plutôt faciles une fois passé un stade d'un mois d'acclimatation pendant lequel ils réduisent leur activité en conséquence. Les néréis et les moules (crues ou cuites) sont particulièrement appréciés.

Reproduction

Type de reproduction :
Ovipare (ovulipare)
 Nombre d'oeufs :
non renseigné
 

Choerodon fasciatus n'a jamais été reproduit en captivité. La reproduction des poissons marins est presque impossible pour les amateurs. Seules quelques espèces sont reproduites et élevées par les professionnels.

Taxonomie de l'espèce

Le taxon valide complet avec auteur de cet animal est : Choerodon fasciatus (Günther, 1867). L'espèce a été classée à l'origine sous le protonyme Xiphochilus fasciatus par Günther en 1867.
En français, l'espèce porte le nom vernaculaire ou normalisé (nom commun) de : Poisson arlequin.
En anglais, l'espèce est communément appelée : Harlequin tuskfish.

Classification taxonomique
Règne:Animalia
Phylum:Chordata
Classe:Actinopterygii
Ordre:Perciformes
Famille:Labridae
[*] Genre:Choerodon
Espèce:fasciatus
Nom scientifique:Choerodon fasciatus
Descripteur:Günther
Année de description:1867
Protonyme:Xiphochilus fasciatus
Noms communs:(fr) Poisson arlequin
(en) Harlequin tuskfish
Origine géographique
Habitat naturel:Océan Pacifique ouest
Abondance:Très rare
Maintenance de C. fasciatus
Maintenance:compliqué
Volume:800 litres
Taille:25,0 à 28,0 cm
pH:7,8 à 8,5
Salinité:1022 à 1026
Température:23 à 28 °C
Type de reproduction:Ovipare (ovulipare)
Espérance de vie:10 à 15 ans

[*] Une taxonomie scientifique avec classification plus développée existe dans le genre choerodon du taxon choerodon fasciatus.

Genre Choerodon : les labres marins du genre Choerodon proviennent des récifs coralliens des océans Pacifique et Indien. Le genre comprend 24 espèces. La plupart des espèces ont des dents pointues comme des défenses, qui leur permet de s'attaquer aux carapaces d'invertébrés. En illustration, le labre arlequin marin...

Famille Labridae : les labridés sont des poissons marins, les labres de la famille Labridae, dans l'ordre des Perciformes. La famille est vaste et diversifiée, avec environ 520 espèces de poissons généralement très colorés, regroupées en 60 genres. En illustration...

Ordre Perciformes : les poissons Perciformes, aussi appelés Percomorphes ou Acanthoptères, constituent le plus grand ordre de vertébrés, contenant environ 35 % de tous les poissons osseux ! Perciformes signifie "comme les perches". Ils appartiennent à la classe...

Classe Actinopterygii : la classe Actinopterygii, les Actinoptérygiens, est celle des poissons à nageoires rayonnées. C'est le plus grand groupe de poissons, mais aussi le plus réussi. Il représente la moitié de tous les vertébrés vivants. Alors que l'actinoptérygien...

Suggestions d'espèces

Compléments utiles

L'espèce fut décrite pour la première fois par Günther, en 1867, sous le nom de Xiphocheilus fasciatus; la localité type est Cape York, à la pointe septentrionnale du Queensland, sur le détroit de Torres qui sépare l'Australie de la Nouvelle-Guinée. Elle fut décrite une seconde fois, du Japon, par Snyder, en 1908, sous le nom de Lepidaplois mirabilis, puis figurée par le même auteur en 1912. C'est pour recevoir cette espèce, supposée nouvelle, que Fowler et Beau, en 1928, établissent le sous-genre Lienardella, subdivision du genre Lepidaplois Gill 1862. L'identité probable de Xiphocheilus fasciatus avec Lepidaplois (Lienardella) mirabilis fut établie par Myers, en 1939. Admise depuis, cette synonymie place Xiphocheilus fasciatus dans le sous genre Lienardella dont il devient la seule espèce valide. Lienardella, substantif féminin, ayant été élevé au rang de genre, on doit accorder avec lui l'adjectif nom d'espèce d'où fasciata (et non fasciatus). Choerodon fasciatus ne restera pas dans le genre monospécifique Lienardella et réintègre un genre plus vaste qui lui donne son binom actuel.

L'importation n'est pas fréquente et les envois de poissons marins provenant de la région australienne sont restés très relatifs en France car, étant donné la distance, le fret avion est très onéreux et les pertes sont souvent lourdes. En novembre 1972, une trentaine de Choerodon (Lienardella fasciata à l'époque) sur 60 parvinrent cependant en bon état à Paris. Beaucoup d'entre elles supportèrent mal les conditions de vie des bacs d'ensemble et de ce fait acquirent, auprès des amateurs, une assez mauvaise réputation. Cependant, les 3 spécimens qui ont séjourné à Nancy et quelques autres aquariums publics (Paris, Châlon-sur-Saône, etc.) se sont révélés résistants et facile à nourrir.

L'appellation de Choerodon fasciatus a souvent évolué; on trouve ainsi : Xiphocheilus fasciatus Günther 1867, Lepidaplois mirabilis Snyder 1912, Lepidaplois (Lienardela) mirabilis Fowler et Bean 1928, Lienardella mirabilis Myers 1939, Lienardella fasciatus Marshall 1964 (faute d'accord).

Page publiée le 17/11/2008 (mise à jour le 27/02/2025).