Araignée

Définition

Une araignée est un arthropode aranéide de la classe Arachnida, les arachnides. Les araignées sont des animaux terrestres avec des chélicères et elles ont le corps divisé en deux segments, le céphalothorax et l'opisthosome, avec huit pattes, sans antennes ni ailes contrairement aux insectes. Les deux segments corporels sont reliés par une petite pédicelle cylindrique.

La mygale tango est une grande araignée :

Les araignées comme les mygales sont recouvertes de poils. L'araignée tango Pterinopelma sazimai a un corps de 8 à 10 cm, mais une envergure totale de 20 à 25 cm. L'espérance de vie va de 4 ans un mâle à 20 ans pour une femelle. Les araignées sont des arthropodes terrestres ovipares.

Explications

Il existe plus de 50 000 espèces (50 356 en août 2022) d'araignées dans le monde entier. Il n'existe qu'une seule espèce d'araignée végétarienne et toutes les autres sont des prédateurs carnivores.

✅ Pour l'anatomie complexe des araignées, voir l'anatomie d'une araignée.

⭐ Pour les crustacés de mer, voir l'araignée de mer.

Les araignées "domestiques" d'intérieur peuvent être utiles. Si elles sont laissées seules, les araignées consommeront la plupart des insectes d'une habitation, offrant ainsi une lutte antiparasitaire efficace. Et en contrôlant ces populations, les araignées peuvent même contribuer à limiter la propagation des maladies transmises par des insectes comme les puces, les moustiques et les cafards.

La première araignée connue sur Terre était Attercopus fimbriungus. Les premières araignées définies, des arachnides à taille fine avec une segmentation abdominale et des filières productrices de soie, sont connues à partir de fossiles comme Attercopus fimbriungus. Cette araignée a vécu il y a 380 millions d'années au Dévonien, plus de 150 millions d'années avant les dinosaures.

Taxonomie

Les araignées (aranéides Araneae) appartiennent à la classe Arachnida qui comprend les scorpions, les tiques et les acariens, et font partie du phylum des arthropodes.

Les araignées sont divisées en trois sous-ordres, les Mesothelae, Mygalomorphae et Araneomophae, et 106 familles. Les Mesothelae (1 famille, Liphistiidae, 2 genres, 40 espèces) sont considérées comme les plus primitives de toutes les araignées vivantes, sur la base de leur segmentation externe visible, de leur emplacement et du nombre de filières (les quatre paires présentes, sans cribellum).

Les mygalomorphes, reconnus par l'articulation des chélicères parallèles au corps (paraxial), sont également considérés comme primitifs; ils sont généralement robustes et comprennent les araignées trappes et les tarentules impressionnantes (famille Theraphosidae) parmi leurs 15 familles.

Les aranéomorphes, les "vraies" araignées, représentent plus de 90 % de la diversité des araignées. Elles se distinguent des araignées plus primitives par l'articulation latérale (diaxiale) de leurs chélicères. Les orientations chélicérales paraxiales et diaxiales sont également appelées orthognathe et labidognathe, respectivement. La lignée la plus basale de Araneomorphae est celle des Paleocribellatae, composée d'une seule famille, Hypochilidae, dans laquelle le plan corporel est une mosaïque de caractères primitifs et dérivés.

⭐ Sur la piste évolutive de l'histoire de l'origine et de l'évolution des araignées, les examens méticuleux des araignées fossilisées piégées dans les roches carbonifères (entre 318 et 299 Ma) ont montré que les araignées primitives de transition appartiennent à l'ordre primitif mais existant Mesothelae. De plus, les scientifiques ont observé que l'émergence du groupe moderne d'araignées Mygalomorphae et Araneomorphae a évolué autour de 200 Ma autour de la période du Trias. En outre, il a été affirmé que l'émergence de carnivores terrestres prédominants dans la plupart des écosystèmes terrestres habitables sur Terre est une faveur écologique en raison de la nature inhérente et diversifiée des stratégies trophiques dont la plupart des araignées sont dotées depuis leur première apparition sur Terre.

Alimentation

Comme tous les arthropodes, les cavités mésodermes (corporelles) pour le transport des fluides des araignées, tout en étant très faible, permet le passage de l'hémolymphe qui nourrit, oxygène les tissus et élimine les déchets. Toutefois, l'intestin est si étroit que les araignées ne peuvent pas manger de matière solide, même très petite, et elles sont forcées de fabriquer un liquide alimentaire avec diverses enzymes digestives et de broyer finement les particules alimentaires avec l'appareil masticatoire pour l'ingestion.

En fait, les chélicérates ont seulement deux appendices annexes à la bouche, dont le travail consiste seulement à accompagner la nourriture, mais il manque une structure qui pourrait avoir une fonction de mâchoire. Les premières projections sur le devant de l'appareil de la bouche sont appelées pédipalpes et ont différentes fonctions au sein de différents groupes d'araignées.

Alors que les chélicères des scorpions sont une paire modeste de griffes dont la fonction est d'accompagner la nourriture à la bouche ou pour aider à la tenir, les chélicères des araignées finissent sous forme de crocs pointus, qui sont généralement toxiques; quand ils ne sont pas utilisés, ils sont repliés vers le haut, dans une barbe épaisse qui a la tâche de filtrer et de conserver toute masse solide. Effectivement, les araignées sont alimentés uniquement par des aliments liquides ou mis sous forme liquide. Les pédipalpes chez les scorpions prennent la forme de griffes pointues agissant pour capturer et tenir la proie, tandis que chez les araignées, elles agissent comme de simple capteurs de taille, dont les parties basales sont une extension de la bouche. En outre, les araignées mâles ont élargi ces dernières sections pour le transfert de sperme.

Les plupart des araignées convertissent les déchets des différentes activités physiologiques en acide, l'acide urique, qui peut être expulsée en tant que matière sèche. Les tubules de Malpighi sont utilisés pour extraire ces déchets du sang dans la poche stercorale, un intermédiaire du cloaque, d'où les déchets finaux sont éjectés à travers l'anus. La production d'acide urique et de l'élimination des rejets dans les tubules sont caractéristiques d'une évolution indépendante dans plusieurs branches d'arthropodes pour conserver l'eau et leur permettent de survivre dans des environnements où le précieux liquide est rare.

Reproduction des arachnidés

Les araignées se reproduisent sexuellement avec une fécondation interne, mais indirecte : en pratique, le sperme est inséré dans le corps de la femelle par les organes génitaux du mâle, mais à partir d'une structure intermédiaire. Contrairement à d'autres arthropodes terrestres, les araignées mâles ne produisent pas de spermatophores, des enveloppes remplies de sperme à l'intérieur de leur corps, mais pratiquent une filage d'une petite toile qui contient la semence jusqu'à l'éjaculation, puis le transférer à des structures en forme de pipette situé au bout de leurs pédipalpes.

Dès l'instant où un mâle découvre dans le voisinage des signaux de la présence d'une femelle de son espèce, une vérification de compatibilité est faite avant l'appariement : par exemple, chez certaines espèces, le mâle peut identifier les espèces et le sexe de l'araignée qui a produit certains "objets" grâce à leur sens olfactif (sens de l'odorat) très développé.

Venin des morsures

Un araignée peut mordre avec ses chélicères munis de crocs, mais n'ayant pas de dard, elle ne pique pas.

Les venins d'araignées sont des mélanges particulièrement complexes de molécules biologiquement actives et biologiquement inactives, parmi lesquelles on a trouvé des acides nucléiques, des toxines polyamines, des acides aminés libres, des monoamines, des sels inorganiques, des protéines, des peptides et des enzymes de divers types (protéase, phospholipase A, ATPase, collagénase, peptide isomérase, estérase, phosphodiestérase, phosphatase alcaline, hyaluronidase).

Les peptides de venin d'araignée sont plutôt courts (avec une gamme de taille de 4 à 10 kDa) et sont réticulés par trois à sept ponts disulfure. Des produits modifiés après la traduction ont également été décrits (par exemple, PLTX-II O-palmitoylé) ajoutant à la complexité intrinsèque des peptides d'araignée. Les peptides/toxines d'araignée modulent la neurotransmission, à la fois chez les vertébrés et les invertébrés, en agissant sur divers récepteurs, transporteurs et canaux ioniques. La grande diversité des polypeptides dans les venins d'araignées suggère qu'ils ont en fait développé des bibliothèques combinatoires de peptides aux activités diverses (par exemple, antimicrobiennes, cytolytiques, enzymatiques, neurotoxiques).

Parce que le rôle fonctionnel du venin est de neutraliser les proies ou les prédateurs, les venins d'araignées sont des sources naturellement riches de (1) toxines agissant sur les canaux ioniques (neurotoxines) affectant une conductance ionique particulière, (2) toxines présynaptiques affectant la libération/exocytose des neurotransmetteurs, et (3) les toxines postsynaptiques altérant la liaison des neurotransmetteurs à leurs cibles cellulaires. L'activité peptidique pourrait être strictement sélective pour les insectes ou les vertébrés tels que l'homme.

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